Différents business plans pour chaque étape de la croissance
Le business plan change-t-il au cours du temps, doit-il être modifié ? Pourquoi doit-on rédiger un business plan différent selon l'interlocuteur ? Selon la phase de croissance ? Fabien Guillossou nous donne son avis sur ces questions. Co fondateur d'Orixa media, une agence search marketing spécialisée en SEM et en SEO, Orixa Media emploie désormais près de 30 personnes. Pour financer sa croissance, Fabien Guillossou a dû rédiger de nombreux business plan. Il nous donne ici quelques astuces et insiste sur la nécessité d'adapter son business plan en fonction de l'interlocuteur et de l'étape de croissance dans laquelle se trouve votre entreprise.
Un entrepreneur aguerri au business plan
J’ai ensuite rejoint l’agence Mediaedge:cia (groupe WPP) pour y gérer des plans médias de plusieurs millions d’euros et me spécialiser rapidement en SEM pour y gérer l’ensemble des investissements des annonceurs de l’agence soit environ 10M€/an à l’époque.
Le marché étant en pleine expansion, et fort d’une expertise poussée en la matière, et notamment sur les outils innovant de gestion des stratégies d’enchères sur les différents moteurs de recherche, j’ai décidé de fonder Orixa Media, une agence de pros du SEM aux services de tous les annonceurs, pas uniquement des grands comptes. Monter ma société a été une véritable vocation pour moi. Dès mes débuts dans le monde du web, j’ai perçu le potentiel important et les innombrables projets potentiels. Je me suis rapidement passionné pour l’univers.
- Au démarrage de notre filiale dédiée au référencement des TPE & PME.
- Pour des projets internes de déploiement d’une nouvelle offre de service.
- Pour les présentations auprès de comités régionaux, auprès de banques ou d’investisseurs.
- Et à chaque fois qu’il était nécessaire de prévoir et corréler un ensemble de ressources (financières et humaines) imbriquées.
Un business plan pour chaque étape de la vie de l'entreprise
Il existe pour ma part des cas de démarrage où consacrer du temps à un business plan n’est pas une bonne idée. Par exemple lors du prototypage d’un produit ou d’un service totalement innovant et où le business model n’est pas encore définissable (consacrer même du temps à la recherche de business model n’est pas une bonne idée.). On parlera plus de rétro-planning, l’idée étant de sortir rapidement un prototype et avoir le plus vite possible du feedback et des données pour travailler sur des éléments concrets de performance. Il faut pour cela avoir évacué la problématique de cash et avoir du temps homme disponible sur une période donnée. Le focus va donc se faire sur le produit/projet innovant.
Il s’agit d’un concept surtout répandu dans les start-ups modernes, et beaucoup plus aux Etats-Unis qu’en France où la culture de l’échec n’est pas bien traitée. Le principe de base est que la première idée n’est jamais celle qui va faire le succès (ce qui me semble très vrai), en somme le dicton dit : « Vous allez vous planter, c’est une certitude – donc plantez-vous le plus vite possible », ce qui sous-entend la compréhension rapide du pourquoi de ce « plantage » et la recherche de solutions. C’est le fameux « Fail Fast » ou encore « Fail Harder » dont Facebook fait la promotion auprès de ses salariés pour les encourager à la prise de risque et se décomplexer des erreurs. Un concept qui a du mal à passer dans les sociétés françaises et qui pourtant ferait beaucoup de bien à leur efficacité…
Dans tous les autres cas, et donc dans la majeure partie, il est indispensable de faire un Business Plan.
Le business plan pour lever des fonds
Il a été nécessaire de rédiger un Business Plan pour les interlocuteurs bancaires ou investisseurs que j’ai pu rencontrer. Il n’est jamais facile de convaincre un interlocuteur lorsqu’il s’agit non plus de conseiller ou de vendre un service mais de démontrer la rentabilité et la valeur ajoutée du projet global d’une équipe dirigeante. Un travail approfondi sur le Business Plan et les différents outils de communication associés sont des atouts majeurs. Lorsque le discours est rodé, que les chiffres présentés sont cohérents (par rapport à l’historique ou au marché), et que la stratégie est limpide, il est plus facile de convaincre un investisseur. Tracez lui la route de manière claire, il faut qu’il comprenne clairement et sans détours en quoi son argent va être utile, et comment il va rentabiliser son investissement (pensez donc également aux différentes sorties envisagées).
Adapter son business plan à son interlocuteur
Les questions que l'on m'a posées sont trop nombreuses pour être toutes citée. Quelques questions récurrentes (et mélangées selon les Business plans de création ou de croissance) :
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Est-ce que tout le monde est à plein temps sur le projet ?
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Quelle est la répartition des rôles entre les fondateurs ?
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Qui sont vos concurrents, comment le marché est structuré ?
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Quel est votre positionnement ? Votre valeur ajoutée ?
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Des questions spécifiques au métier, aux acquisitions et valorisations dans le secteur.
Le business plan doit rassurer et/ ou séduire
De manière générale il faut rassurer et/ou séduire. On ira plus dans « Rassurer » pour convaincre un banquier et plus dans « séduire » pour un investisseur.
Le business plan : 2 erreurs à éviter
Si je devais donner un conseil, je vous recommanderais de vous inspirer des stratégies et des bons conseils de nos voisins d’outre-Atlantique qui ont une longueur d’avance sur les Business Plans et les outils pour faire avancer son business vite et bien, en prenant un minimum de risque pour un maximum de résultat.
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