Le blog des entrepreneurs Lever des fonds : une histoire d’hommes (et de femmes) ?
Lever des fonds, est ce un passage obligé pour un entrepreneur ? Comment séduire les investisseurs ? Quel est l’intérêt d’un Business Plan dans ce cadre ? Julien SAUMANDE, fondateur de Phoceis, vous explique comment il a réussi à lever des fonds pour son entreprise.
Lever des fonds : une obligation pour les entrepreneurs ?
L’avantage principal d’une levée de fonds.
L’inconvénient principal d’une levée de fonds.
Ce qu’une levée de fonds change dans une startup.
Le rôle du Business Plan auprès des investisseurs.
Les 3 conseils pour les entrepreneurs qui s’apprêtent à lever des fonds.
Lever des fonds, est ce un passage obligé pour un entrepreneur ? Comment séduire les investisseurs ? Quel est l’intérêt d’un Business Plan dans ce cadre ? Julien SAUMANDE, fondateur de Phoceis, vous explique comment il a réussi à lever des fonds pour son entreprise. Julien SAUMANDE, a 38 ans, marié, deux enfants. Originaire d’Avignon, le destin l’a conduit à Lille après avoir fait Centrale Entrepreneurs à Paris. Il est à Lille depuis maintenant 15 ans, après avoir créé deux sociétés, dont la dernière Phoceis.
Il n’y a pas d’obligation de faire une levée de fonds. Phoceis s’est développée doucement pendant 8 ans avant de faire son premier tour. Il a fallu ensuite à un moment donné accélérer. Nous avions les fonds propres, mais nous pouvions le faire de manière plus rapide et plus sécurisée par une levée de fonds.
Je pense que, une fois la décision de lever des fonds, prise, il est indispensable de se faire accompagner, à moins d’avoir une solide culture financière et juridique. C’est d’autant plus vrai au-delà de la phase d’amorçage, qui peut se régler avec moins de formalisme.
Pour notre second tour, je me suis fait accompagner par un professionnel.
Cette phase de levée de fonds prend énormément de temps et pendant ce temps il n’y a potentiellement plus de pilote dans l’avion pour votre société. De plus, l’aide d’une telle personne coute cher, et si vous n’êtes pas habitué au charabia juridique et financier, vous pouvez avoir tendance à sous-estimer ce poste de coût et à voir la somme que vous avez levée grevée avant même d’être arrivée sur votre compte !
Entre un business angel, voire du love money, et un gros fond d’equity, les données ne sont pas du tout les mêmes, les besoins de reporting et la pression mise par les actionnaires non plus. Pour ma part, j’ai toujours privilégié les business angels, y compris lors de notre deuxième tour où j’avais le choix entre notre investisseur actuel et un fonds. J’accorde beaucoup d’importance à la relation humaine, et lors de notre deuxième tour, j’ai gagné en plus d’un actionnaire, un associé à part entière qui partage avec moi un historique d’entrepreneur.
Nous avions pas mal d’ambition pour Phoceis, et notamment le souhait de nous orienter vers le métier d’éditeur de logiciel.
Nous avions tenté d’effectuer ce virage depuis des mois, voire des années, mais le paradigme est trop différent avec notre métier d’agence. Il faut accepter d’investir en avance de phase pour espérer vendre le produit une fois celui-ci sorti du carton. Notre métier d’agence est de prester pour les clients, et d’assurer notre fond de roulement grâce à ces prestations. Du coup, pour des considérations de trésorerie, nous priorisions la prestation versus le produit, qui restait au fond du tiroir.
La levée de fonds nous permet d’investir pendant plusieurs mois pour créer le produit, en minimisant les risques sur notre activité traditionnelle.
La part d’ombre est bien entendu d’accepter de partager la valeur de votre société. Sachant que ma ligne rouge a toujours été de rester majoritaire dans ma société (j’ai vu trop d’amis entrepreneurs se faire éjecter de leur boite du jour au lendemain pour avoir franchi cette ligne), il s’agit de déterminer quelle part vous acceptez de laisser dans votre capital (cela étant bien entendu également dicté par la valorisation de votre société)
Au delà de notre souhait de développer un produit, et donc de devenir éditeur de solution, je souhaitais également structurer la société. Nous avons grandi très vite entre 2011 et 2013 et cela s’est fait parfois un peu dans l’anarchie. C’est ce qui faisait notre charme, cette réactivité un peu folle que ne pourra jamais offrir une SSII ou une grande agence, ce fourmillement d’idées et d’innovations, mais j’ai réalisé que pour grandir, il fallait passer une étape. Mettre des process dans la boite sans la rendre pour autant rigide. Et ce pour pouvoir aller chercher des projets plus gros, parler de manière crédible à une DSI, etc …
J’ai donc embauché notre DG, qui nous a rejoints début janvier. J’ai eu la chance, hasard des calendriers de la vie, d’avoir un ami qui cherchait un nouveau défi professionnel au moment où j’ai démarré le recrutement. Il m’a donc rejoint et cela a simplifié grandement les choses, j’ai pu faire confiance très rapidement et laisser progressivement certaines clefs de Phoceis, beaucoup plus vite que je ne l’aurais fait avec un parfait inconnu.
Le paradoxe de tout cela c’est qu’il n’y a pas eu de phase d’euphorie. A peine l’encre sèche sur les documents de la levée de fonds que nous lancions les premiers chantiers. Je réalise rétrospectivement que je n’ai même pas pris le temps savourer ces moments. Ce sera pour le prochain tour de table peut-être.
Je n’ai jamais été fan de business plan. Il est là pour donner un cadre à une discussion à t0. Et il va changer douze fois d’orientation dans les premiers mois, ce qu’on appelle les fameux « pivots ». Pour prévoir l’évolution de notre business à 5 ans, ou même 3 ans, dans notre secteur du digital qui évolue encore plus vite que le secteur du web, autant aller voir Mme Irma.
Notre business plan actuel n’a plus rien à voir avec celui d’il y a 6 mois à peine. Nous testons, nous apprenons de nos erreurs, nous faisons face aux imprévus, qu’ils soient positifs ou négatif. Le principal, c’est de savoir où l’on veut aller. Peu importe le chemin pour y arriver. Ainsi, cela dépend vraiment à quel type d’investisseurs on fait référence.
Un business Angel lui regardera plus l’équipe, le projet, l’enthousiasme, que les chiffres ou votre business plan excel. En tous cas tous ceux que j’ai côtoyé jusqu’à aujourd’hui. Les business Angels, ou les entrepreneurs ayant réussi, doivent être convaincus dans leur fort intérieur par le projet, et surtout par l’équipe. S’ils ne croient pas au projet, s’ils ne croient pas aux hommes qui vont le porter, ils passeront leur tour. C’est donc avant tout une question de conviction forte, et par la même également d’une capacité à transmettre son enthousiasme.
Un business plan est un tableur Excel où l’on met des chiffres pour donner envie à des investisseurs de vous suivre dans une aventure. Les fonds s’appuieront dessus pour leur calcul de TRI, les standards français sont connus, on sait où l’on doit arriver et on rétropédale. Ils vont parler chiffres, rentabilité, rendement du projet, etc. A vous de les rassurer sur ces points là. Attention toutefois, un business plan pour un fonds français doit être ambitieux, mais pas trop. Pas assez ambitieux, vous ne les ferez pas rêver. Trop ambitieux, ils jugeront le projet trop risqué. Tout est dans l’art du compromis !
Tout ce que je dis précédemment est issu de mon expérience personnelle. Ce n’est donc pas une vérité universelle. Et je pense que cette vérité n’existe pas au final. Il n’y a pas de levée de fonds type et si vous interrogez plusieurs entrepreneurs, vous aurez autant de témoignages différents. D’où l’importance de se faire accompagner et de recueillir le plus de témoignages possibles avant de se lancer.
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