Nos fiches techniques comptabilite La valeur ajoutée d’une entreprise: définition et calcul
La valeur ajoutée est égale à la solde du compte de protection, c’est-à-dire qu’elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire. Si vous aussi vous ne comprenez pas bien le sens derrière cette phrase, alors cet article est fait pour vous !
Selon l’INSSEE, la valeur ajoutée est égale à la solde du compte de protection, c’est-à-dire qu’elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire. Si vous aussi vous ne comprenez pas bien le sens derrière cette phrase, alors cet article est fait pour vous !
La valeur ajoutée, comme son nom l’indique, doit permettre, le plus souvent pour les entreprises, de calculer la valeur additionnelle qui a été créée par ces dites entreprises. C’est-à-dire la valeur en plus qui n’aurait pas eu lieu sans l’existence de l’entreprise. Nous allons commencer par un exemple basique pour tout de suite éclairer ce que cela signifie :
Une entreprise A, achète un outil pour 50 euros, elle le revend à une entreprise B pour 80 euros. L’entreprise A, n’a rien fait d’autre qu’acheter cet outil, elle ne l’a pas transformé. La valeur ajoutée est donc de 80-50= 30 euros. Si l’entreprise B revend cet outil, à une entreprise C pour 100 euros, alors la valeur ajoutée créée grâce à l’entreprise B est de 100-80=20 euros.
La valeur ajoutée est ici simplement équivalente à la marge commerciale, et quand bien même ces différentes entreprises n’ont rien fait d’autre qu’acheter et vendre cet outil, il y a eu création de valeur dans la mesure où si quelqu’un qui achète un service pour un prix donné, c’est qu’il évalue son utilité à une valeur au moins équivalente à son prix.
Dans l’exemple ci-dessus, le total de la valeur ajoutée ainsi créée est donc de 100-50=50 euros. Il est légitime de se demander en quoi faire la somme des valeurs ajoutées apporte quelque chose de plus, voici donc un indice : PIB. Le produit intérieur brut, dont vous entendez certainement souvent parler est la somme des valeurs ajoutées créées dans un pays. La somme de toutes les valeurs ajoutées dans une économie forme donc le PIB, c’est pourquoi il est nécessaire de bien comprendre cet indicateur.
Les entreprises ne font cependant pas que d’acheter des biens pour simplement les revendre, il y a la plupart du temps une transformation de ces biens qui est créatrice de valeur. Reprenons un exemple :
L’entreprise A produit des T-shirts, pour la production de ces T-shirts, elle a besoin d’acheter du textile, le coût du textile est de 100 euros pour la production de ces t-shirts cependant, elle fait aussi face à d’autres « consommations intermédiaires », que ce soit le petit outillage, les équipements des salariés, les prestations d’autres entreprises, ou même les frais d’électricité. La somme de ces consommations intermédiaires est de 80 euros. Le coût total de production est donc de 180 euros. Si l’entreprise A, vend ces T-shirts pour 250 euros, la valeur ajoutée est de 250-100-80=70 euros.
Normalement vous avez maintenant compris ce que l’INSEE veut dire par « la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire ». La valeur de la production est donnée par le prix de vente, et les consommations intermédiaires par les différents coûts nécessaires pour produire le bien ou service. Les consommations intermédiaires ne prennent cependant pas compte des investissements à long terme, elles comprennent l’ensemble des biens ou services, souvent achetés à d’autres entreprises, qui sont transformés, ou détruits lors du processus de production. Par exemple lorsque nous parlions de nos T-shirts, l’électricité utilisée a été « détruite » pour les produire, elle est donc à soustraire de la valeur ajoutée, de même pour toutes les autres prestations ou biens inclus dans la production de ces t-shirts, par exemple un service comptable sera lui aussi déduit de cette valeur ajoutée.
Maintenant que vous avez compris le principe derrière la valeur ajoutée, il reste à comprendre comment celle-ci est calculée à partir des éléments comptables d’une entreprise. Il faut savoir qu’il existe quelque chose qui est appelé le « tableau des soldes intermédiaires de gestion » qui reprend tous ces différents indicateurs de gestion utilisés pour analyser les différentes entreprises. Il y en a 8 et la valeur ajoutée est le troisième indicateur.
La valeur ajoutée se calcule donc en plusieurs étapes, nous avons tout d’abord besoin de la marge commerciale ainsi que de la production de l’exercice. Commençons par la marge commerciale.
La marge commerciale est calculée grâce à la formule suivante : Marge commerciale = Ventes de marchandises et de services – Coût d’achat des marchandises vendues. La formule est explicite et ne nécessite pas d’explications supplémentaires.
S’ensuit la production de l’exercice qui est calculée grâce à cette formule : Production de l’exercice = Production vendue + Production immobilisée + ou – Production stockée.
La production de l’exercice consiste donc à la totalité des biens ou services produits au cours de d’un exercice.
Un dernier élément reste nécessaire pour calculer la valeur ajoutée, c’est la consommation de l’exercice en provenance des tiers.
Ces consommations en provenance de tiers, sont plus ou moins similaire au principe des consommations intermédiaires, c’est-à-dire qu’elles regroupent tous les biens ainsi que les services fournis par des tiers à l’entreprise pendant un exercice donné. Il faut cependant faire attention à ne pas inclure les marchandises qui sont déjà comptabilisées dans le calcul de la marge commerciale.
Tout ceci nous donne la formule suivante :
Valeur ajoutée = Production de l’exercice + Marge commerciale – consommation de l’exercice en provenance des tiers.
Vous devez maintenant être un expert de la valeur ajoutée, mais son calcul n’est pas toujours sans difficulté. En effet nous avons vu que la valeur ajoutée intervient dans le calcul du PIB, c’est la somme de la valeur ajoutée de tous les biens et services produits dans une économie. Cependant ces biens et services incluent aussi des services et biens non marchands comme pour les administrations publiques. Sachant que pour les administrations publiques il n’y a pas de vente à proprement parler, comment donc calculer leur valeur ajoutée ? Cette question soulève un problème qui a été longuement discuter par les différentes administrations. En l’état actuel des choses, la valeur ajoutée pour l’administration publique est calculée sous le principe de valeur-travail, c’est-à-dire qu’elle est tout simplement équivalente au coût de revient des administrations. Elle omet donc toutes formes de marge ainsi que la valeur de la productivité du travail. Ce problème dans le calcul de la valeur ajoutée explique en parti pourquoi lorsqu’une entreprise publique est vendue à des tiers privés, la valeur produite pour le PIB du pays augmente. Même si cette augmentation du PIB suite à la vente d’entreprises publiques à des entreprises privées est, probablement en grande partie, dû à l’optimisation des ressources de ces entreprises, il y a cependant une part non négligeable, purement comptable qui augmente ce PIB. Cette partie purement comptable peut donc parfois être la source de biais sur la vente de biens publiques à des tiers privés qui n’auraient autrement pas eu lieu.
Pour conclure, notons encore une fois la définition de l’INSEE : « la valeur ajoutée est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire » que vous devez maintenant parfaitement comprendre ainsi que son calcul comptable : Valeur ajoutée = Production de l’exercice + Marge commerciale – consommation de l’exercice en provenance des tiers. La valeur ajoutée est un solde intermédiaire de gestion qui a plus d’implications qu’il n’en paraît et son calcul est nécessaire pour toutes les entreprises. Cette valeur ajoutée n’est cependant pas sans défaut et comme nous l’avons vu plus haut, il arrive que son calcul ne soit pas possible pour certain type de services ou de biens à valeur non marchandes comme pour l’administration publique, pour quelques types d’associations ou même pour des entreprises purement digitales. Dans certain cas le chiffre d’affaires est simplement utilisé en substitut, d’en d’autre le principe de valeur-travail est utilisé. Il est cependant primordial de bien comprendre les différents principes derrière la valeur ajoutée puisque cette dernière intervient dans le calcul de la TVA, qui signifie taxe sur la valeur ajoutée ainsi que, pour les entreprises, dans la CVAE, ou Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. La valeur ajoutée, même si elle fait partie des soldes intermédiaires de gestion a donc une importance toute particulière.
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