Le blog des entrepreneurs Présentation du concours de business plan du groupe ESC Troyes
Le concours de business plan de l’ESC Troyes a permis aux étudiants de gouter à l’entrepreneuriat. Interview de Julien de Freyman son organisateur qui vous donne par ailleurs quelques conseils.
Le groupe ESC Troyes a organisé un concours de business plan pour ses étudiants. Julien de Freyman, enseignant-chercheur au sein du département Innovation et Entrepreneuriat du Groupe ESC Troyes, nous présente ce concours de business plan et nous explique l’intérêt pédagogique d’un tel concept. Il nous indique également en quoi un concours de business plan favorise le développement de l’entrepreneuriat.
J’ai consacré ma thèse de doctorat aux reprises d’entreprises, et plus précisément, à la compréhension du processus d’accompagnement post acquisition, période au cours de laquelle cédants et repreneurs cohabitent pour sécuriser la prise en mains. Cela fait 10 ans à présent que j’interviens dans l’enseignement supérieur pour initier les étudiants aux domaines de la stratégie d’entreprise et de l’entrepreneuriat. Je suis par exemple en charge des programmes de mini-entreprises, pratique pédagogique qui a pour but de sensibiliser les étudiants à la création d’entreprise. J’interviens régulièrement dans des collèges d’experts, à l’image de ceux de la Technopole de l’Aube et du Young Entrepreneur Center, tout en conseillant de jeunes entreprises et des organismes d’accompagnement souhaitant se développer sur la reprise d’entreprise.
Qu’est-ce qui m’a poussé à suivre cette trajectoire ? A vrai dire, la décision a été facile à prendre. Devenir enseignant-chercheur en entrepreneuriat, c’était pour moi l’assurance de pouvoir combiner à terme trois métiers entre lesquels je n’avais pas envie de trancher. Celui d’enseignant tout d’abord, puisque d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu cette envie de transmettre aux nouvelles générations. J’y prends plaisir chaque jour. Le métier de chercheur ensuite, que j’ai découvert un peu par hasard, mais dans lequel je me suis rapidement retrouvé. Celui d’entrepreneur enfin, car j’ai toujours pensé qu’il était difficile, si ce n’est vain, de résister à sa fibre entrepreneuriale. C’est un état d’esprit et les conditions finissent souvent par être réunies pour qu’on puisse l’exprimer. D’ailleurs, pour ma part, dix ans après mes premiers pas d’enseignant-chercheur, je vais lancer, avec deux associés, ma première affaire dans la maroquinerie.
Le « Business Plan Contest » est organisé dans le cadre d’un cours de sensibilisation à l’entrepreneuriat que le Groupe ESC Troyes propose à ses étudiants de 2ème année du Programme Grande École. Des équipes de 3 ou 4 personnes sont constituées, avec pour consigne initiale d’aboutir collectivement à un projet de création d’entreprise parfaitement viable. Le cours s’étale sur 3 mois, de façon à pouvoir baliser le processus de construction du business plan et leur fournir l’accompagnement nécessaire. Dans cette optique, ils ont la possibilité de s’appuyer à la fois sur le corps enseignant et sur les experts de la Technopôle de l’Aube et du Young Entrepreneur Center. (ici, retrouver notre dossier sur les concours d’entrepreneurs )
En tout, c’est plus d’une quarantaine d’équipes qui s’affrontent pour gravir la plus haute marche du podium des catégories ENVOL (projet en construction sans intention immédiate de le mettre en œuvre) et EMERGENCE (projets avec réelle volonté de lancement rapide ou engagés dans un programme de mini-entreprises). Cependant, pour y prétendre, chaque équipe doit commencer par sortir des phases de qualifications : celles-ci consistent à défendre oralement leur business plan devant un jury interne composé principalement d’enseignants-chercheurs. Les 15 meilleurs projets de la catégorie ENVOL sont retenus, contre seulement 5 pour la catégorie EMERGENCE. Les équipes qualifiées disposent dès lors de 10 jours pour prendre en compte les remarques qui leur ont été adressées, délai au terme duquel elles sont appelées à répéter l’exercice devant un second jury, composé cette fois-ci exclusivement de dirigeants d’entreprise. Les dotations représentent un peu moins de 3500 euros.
Il n’y a donc pas de véritable révolution. On est sur un format standard de concours de business plan, même si les relations étroites avec nos partenaires, tels que le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise (CJD) et la Technopôle de l’Aube nous confèrent des avantages certains en termes de proximité et de possibilités. En revanche, l’année prochaine sera marquée par une évolution majeure du concours puisque celui-ci va mettre en concurrence des équipes pluridisciplinaires pour mixer les compétences en leur sein. Les étudiants de l’École Supérieure de Design du Groupe vont ainsi travailler avec ceux du Programme Grande École pour co-entreprendre, avec des projets qui devraient en être d’autant plus riches. Cette recherche de transversalité fait partie de notre ADN.
Le « Business Plan Contest » est né d’une volonté de confronter les étudiants à la pédagogie active. Les cours de sensibilisation à l’entrepreneuriat sont importants, ne serait-ce que pour leur ouvrir de nouvelles perspectives, mais plus que des aspects méthodologiques et des impératifs de rigueur, c’est parfois d’expérimentation dont ils ont besoin pour se révéler à eux-mêmes.
On peut développer l’esprit entrepreneurial des étudiants entre les quatre murs d’une classe, c’est parfaitement réalisable, il y a de nombreuses réussites qui le montrent. Il faut néanmoins admettre que ce modèle pédagogique présente aussi des limites, à l’image d’une capacité moindre à sensibiliser durablement les nouvelles générations. Le format du concours permet de marquer plus franchement les étudiants, ce qui est en partie lié au ressort de la compétition. Lorsqu’il s’associe à une liberté plus grande des apprenants, celui-ci offre un contexte pédagogique différent où les sources et les formes d’apprentissage sont démultipliées.
Cette configuration pousse les étudiants à investir d’eux-mêmes le terrain, avec la volonté toujours présente de faire évoluer leur projet et d’en tester la viabilité. On se rend compte, au fil des semaines, qu’ils en viennent à réaliser toute l’utilité du business plan, ainsi que tout l’intérêt qu’il peut y avoir à savoir convaincre des partenaires en quelques minutes. Les échanges avec les professionnels produisent également leurs effets. La perspective d’être évalués par des dirigeants expérimentés, prêts à leur consacrer du temps pour les conseiller, débouche rapidement sur un climat de responsabilisation et de valorisation propice à l’apprentissage.
L’addition de ces éléments semble modifier in fine la perception que les étudiants peuvent avoir de l’entrepreneuriat. Pour beaucoup, ils ont eu le sentiment de s’être rapprochés du quotidien d’un créateur, d’en avoir connu les cycles de bons et de mauvais moments. Mais peut-être plus important encore, certains s’en savent à présent capables, ce qui change beaucoup de choses quand on s’engage dans une politique de sensibilisation à l’entrepreneuriat.
Quand on raisonne à partir du feedback des étudiants, on s’aperçoit rapidement que le concours est associé à une expérience positive de l’entrepreneuriat. C’est le grand enseignement de cette initiative pédagogique. Ensuite, le détail des retours nous montre que ce format contribue d’abord à forger leur esprit de synthèse et leur aptitude à la persuasion.
Le jugement des dirigeants est à la fois craint et attendu, si bien que les étudiants vont préparer ce passage avec minutie. L’exercice du pitch est redouté. Ils réalisent que le critère de cohérence est essentiel et en viennent à donner du sens à la rédaction d’un business plan. Bien entendu, au fil des semaines de préparation, ils développent d’autres capacités, à la fois plus classiques, personnelles et méthodologiques (permettant en outre de partir d’une idée pour aboutir à un projet).
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