Le blog des entrepreneurs Imaginez un entrepreneur Président de la République
Imaginez qu’un entrepreneur se comporte comme les Présidents de la République Française, que se passerait-il ?
Imaginez qu’un entrepreneur change 3 fois son équipe d’associés en deux ans
Imaginez un entrepreneur qui change les rôles de ses associés tous les ans..
Imaginez un entrepreneur qui fasse l’inverse de son business plan
Imaginez un entrepreneur qui dispose de fonds illimités
Imaginez un entrepreneur qui n’apprenne pas de ses erreurs ?
Etre Président de la République et être entrepreneur pourrait comporter de nombreuses similarités : En effet, il s’agit de convaincre des personnes de croire en votre projet et d’investir dedans (par les impôts ou par un investissement financier). Imaginez qu’un entrepreneur se comporte comme un Président de la République Française, que se passerait-il ?
Un Président de la République se fait élire puis désigne son équipe. Il se pitche lui même ainsi que son programme auprès des électeurs. Si l’on regarde les habitudes françaises, il s’agira, une fois élu, de récompenser dans un premier temps les soldats de campagne, que ces derniers partagent ou non la vision. Imaginez un entrepreneur qui pitche des investisseurs en leur disant: “je vous présenterai mes associés après la levée de fonds“. Aucun investisseur ne miserait sur un entrepreneur ayant ce discours. Il ne parviendrait jamais à lever des fonds et son projet ne verrait jamais le jour. Les investisseurs veulent connaitre l’équipe d’associés qui entoure l’entrepreneur principal (s’il y a un fondateur principal). Ils vont chercher à miser sur une équipe cohérente, ayant un rôle bien précis et capable de rester en place contre vents et marées.
C’est pourquoi l’entrepreneur doit s’assurer, avant de pitcher des investisseurs, que la vision est partagée avec ses associés, vision et règles de décision qui pourront être scellées dans un pacte d’associés.
Dans un gouvernement, on peut tout a fait être ministre de l’économie, puis de la justice après un bref séjour à l’éducation. Imaginez un entrepreneur agissant ainsi avec son équipe. Un tel entrepreneur se ferait débarquer par les investisseurs. Dans une équipe entrepreneuriale, on ne change pas de poste en cours de “mandat”. Pensez-vous que le directeur administratif et financier d’une start up puisse devenir CTO un an plus tard puis directeur marketing ? Non, la spécialisation est de rigueur pour plus de crédibilité et d’efficacité. Si, le DAF s’avère incompétent à son poste, alors il devra partir mais ne sera pas mis dans une autre division de l’entreprise.
Un Président de la République peut très bien pitcher ses électeurs sur des promesses puis faire tout autre chose le lendemain des élections. Il est alors protégé pendant 5 ans (sauf dissolution qu’il peut décider à tout moment). Imaginez qu’un entrepreneur s’engage sur un business plan puis fasse l’inverse. C’est tout simplement impossible. L’entrepreneur, lorsqu’il pitche les investisseurs et parvient à les convaincre, va devoir s’engager sur son business plan. Il signera un pacte d’actionnaires qui le liera à ses investisseurs et l’obligera à rendre des comptes et à ne pas faire n’importe quoi. S’il se rend compte qu’il s’est trompé (ce qui arrive souvent) ou qu’il n’atteindra pas les résultats prévus dans son prévisionnel, il devra immédiatement rendre des comptes à ses investisseurs qui pourront décider en commun accord avec lui du changement de stratégie ou de la patience nécessaire à l’atteinte des objectifs. Les investisseurs savent qu’ils prennent un risque en investissant dans une entreprise. Ce qu’ils ne veulent pas, c’est avoir le sentiment qu’on leur a menti. Si les investisseurs se rendent compte qu’ils ont été floués alors l’entrepreneur ne parviendra pas à lever des fonds une seconde fois. Les destins et décisions de l’entrepreneur sont liés avec ceux des investisseurs. Il ne peut pas faire n’importe quoi. Ses promesses sont scellées dans un pacte d’actionnaires. Certes, l’entrepreneur va parfois (souvent) survendre son projet, mais la vision est donnée, le cap clair et passée la phase d’investissement, il aura des comptes à rendre et un reporting précis qui le jugeront.
Un Président de la République peut lever des fonds (par l’impôt) de manière quasi illimitée pendant 5 ans). Qu’il respecte ou non le budget fixé ne change rien. (sauf en cas de retournement des marchés). Imaginez un entrepreneur pouvant lever autant de fonds qu’il le souhaite pour son projet.. Dans ce cas, il y a fort à parier que l’entrepreneur n’hésitera pas à dépenser sans compter, à bien rémunérer ses collaborateurs, a prendre plus de risques dans ses investissements et à dépenser sans compter l’argent de ses investisseurs.
Mais dans la vie réelle, l’entrepreneur qui lève des fonds, a mesuré son besoin de financement et a établi un budget précis. S’il dépense tout ce budget, il devra soit mettre la clé sous la porte, soit faire une seconde levée de fonds et donc pitcher de nouveau les investisseurs qui lui accorderont ou non sa confiance. Il devra alors démontrer qu’il a dépensé intelligemment l’argent de ses investisseurs. C’est pourquoi l’entrepreneur compte ses sous et cherche à optimiser chaque dépense.
L’entrepreneur n’est pas un surhomme. Il commet de nombreuses erreurs. Mais un bon entrepreneur apprend de ses erreurs, les reconnait et cherche à les corriger le plus rapidement possible (sa réussite et des emplois en dépendent). Imaginez que cela ne soit pas le cas ? Alors sa start up ferait rapidement faillite et aucun investisseur ne lui accorderait de nouveau confiance. Un entrepreneur s’entêtant dans l’erreur n’aurait plus aucune crédibilité et ne pourrait plus entreprendre. Imaginez un entrepreneur qui disent à ses investisseurs “qu’il a fait de son mieux compte tenu du contexte” qu’il a “hérité d’une situation difficile“, que “les résultats se feront sentir dans quelques mois (comprendre années) et que de ce n’est pas de sa faute“. Les investisseurs lui diraient qu’il est dans le déni et le débarqueraient sur le champs.
En revanche, un entrepreneur mal embarqué et tentant le tout pour le tout en changeant d’équipe et de cap dans le but, non pas de faire plaisir mais de sauver l’entreprise et la redresser pourrait éventuellement, sur résultats, rassurer de nouveau les investisseurs. Notons également qu’inversement, si les Présidents de la République ne se comportent pas comme des entrepreneurs, c’est peut être aussi car les électeurs n’ont pas les mêmes exigences de résultats que les investisseurs
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Gaëtan Baudry
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